Le compost génère de la chaleur lors du processus de décomposition des différentes matières qui le composent : déchets organiques, feuilles mortes, végétaux, etc. Bien qu’encore peu connue, une méthode découverte dans les années 1960 permet d’utiliser à bon escient cet apport de chaleur considérable afin de chauffer de l’eau sans avoir recours au gaz ou à l’électricité.
On vous en dit plus.
Principes du chauffage alternatif au compost
Avant toute installation, il est bon de savoir que cette solution de chauffage nécessite une grande quantité de compost. Ce dernier peut être mis en place grâce :
- au tri des déchets organiques et végétaux de la vie quotidienne ;
- à la récupération de fumier auprès des agriculteurs et des écuries des environs.
Bon à savoir : des copeaux de bois peuvent être ajoutés au compost afin d’en améliorer la qualité.
Une fois la quantité nécessaire de compost réunie, il convient :
- de donner au tas une forme de cône ;
- de le recouvrir d’une bâche en plastique afin de le protéger des intempéries tout en augmentant la température produite ;
- d’y placer le tuyau à l’intérieur duquel passe l’eau que l’on souhaite chauffer.
L’eau est ainsi chauffée de manière immédiate et donc utilisable directement.
Chauffage alternatif au compost : quels avantages ?
Bien qu’encore très rarement utilisé, le chauffage au compost comporte de nombreux points forts :
- Ce mode de chauffage est indépendant de l’ensoleillement, contrairement aux panneaux solaires.
- Le compost peut être réutilisé pour cultiver des fruits et légumes du jardin.
- Un compost entretenu soigneusement peut chauffer une maison de taille moyenne pendant une année et demie.
- Le tri des déchets et le concept de maison passive s’intègrent parfaitement dans cette démarche écologique.
- Des économies sont réalisées tant sur le gaz que sur l'électricité.
Bon à savoir : à plus petite échelle, ce système peut être utilisé pour réchauffer un abri ou une serre de taille moyenne.
Inconvénients du chauffage au compost
En revanche, certaines disparités de températures peuvent apparaître comme :
- une eau très chaude en début de mise en place ;
- une température qui descend progressivement.
Un entretien est nécessaire toutes les 3 ou 4 semaines. Une fois la décomposition organique terminée, le tas de compost doit être refait.
À noter : la quantité de matière nécessaire estimée doit être égale au volume de surface que l’on souhaite chauffer grâce à ce système, ce qui peut demander énormément d’heures de mise en œuvre pour un particulier.
Pour approfondir le sujet :
- Plus d'infos sur le compostage en tas.
- Quels sont les déchets compostables et ceux qui ne le sont pas ?
- Découvrez les activateurs de compost.
- Nos conseils pour fabriquer un composteur.